L’embolisation de prostate: une technique novatrice à la clinique Malartic

L’embolisation de la prostate est désormais proposée à la clinique Malartic-Doctocare par l’équipe radiologique et urologique

L’hypertrophie bénigne de la prostate atteint près d’un homme sur deux après 60 ans. Elle se caractérise par une augmentation bénigne du volume de la prostate. Celle-ci entraine des difficultés urinaires: faiblesse du jet, envies très fréquentes d’abord la nuit puis le jour, impériosités mictionnelles, infections urinaires. La complication la plus grave est le blocage urinaire qui nécessite des gestes de sondage en urgence. Lorsque ces symptômes apparaissent, l’urologue prescrit un traitement médical qui pour certains modifie la fonction sexuelle. Lorsque le traitement médical est insuffisant, le chirurgien urologue peut proposer une résection prostatique qui est le traitement de référence: c’est une intervention courte mais qui dans de nombreux cas peut entrainer des éjaculations rétrogrades. La clinique Malartic propose à côté des traitements classiques une alternative novatrice non chirurgicale peu agressive pour traiter la pathologie. C’est l’embolisation de la prostate. Cette technique est réalisée en binôme par l’équipe de radiologues interventionnels les docteurs Marie Dominique Boespflug et Alphonse Thomé. De nombreux cas ont déjà pu être traités avec succès en collaboration avec les urologues (les docteurs Devevey, Khodari et Alimi). « Cette technique consiste à obturer les petites artères qui alimentent la prostate hypertrophiée en injectant des microbilles par des micro cathéters. Ce qui provoquera le dessèchement de la prostate » explique le docteur Thomé. Cette intervention est réalisée dans le cadre d’une courte hospitalisation voir même en chirurgie ambulatoire sous anesthésie locale; elle dure entre une heure trente et deux heures et est presque indolore; les suites  sont simples. Cette technique peut donc être proposée à des patients âgés ou fragiles qui seraient contrindiqués à une anesthésie générale. Elle s’adresse aussi à des patients plus jeunes car elle permet de conserver une activité sexuelle normale, sans risque d’éjaculation rétrograde. Elle possède des contrindications notamment les patients dont les artères sont trop calcifiées pour que puisse cheminer le microcathéter. L’embolisation apporte une amélioration chez 75 % des patients. L’effet apparait dans le mois qui suit le geste. La diminution de volume de la prostate suffit à améliorer le passage de l’urine. Les dix premiers patients évalués à la clinique présentent de manière significative une nette amélioration de leur confort de vie. La collaboration urologique et radiologique est indispensable pour une sélection des patients et la place de l’urologue est majeure pour la discussion de toutes les possibilités thérapeutiques et le suivi du patient. C’est dans cette optique que se développe ce projet dont les premiers résultats sont très satisfaisants.

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